Depuis la nuit du 13 avril, plusieurs établissements pénitentiaires à travers la France ont été visés par des actes violents : incendies, tirs à l’arme lourde, tags menaçants. Le Parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête. Un climat d’intimidation sans précédent secoue le monde carcéral.
🔥 Incendies et tirs : une série d’attaques inédites
Entre le dimanche 13 et le mardi 15 avril, neuf établissements pénitentiaires ont été ciblés. À Agen, sept véhicules ont été incendiés devant l’École nationale d’administration pénitentiaire. À Toulon-La Farlède, des tirs à l’arme lourde ont été recensés contre l’entrée du centre pénitentiaire.
Partout en France, les faits se répètent :
- À Réau, le véhicule d’une surveillante a été incendié.
- À Nîmes, trois individus ont mis le feu à une voiture avec des bidons d’essence.
- À Villepinte et Nanterre, les parkings du personnel ont été visés.
- À Aix-Luynes et Marseille, véhicules brûlés et tags hostiles se sont multipliés.
- À Valence, un homme encagoulé a incendié deux voitures de surveillants.
🎯 Une enquête antiterroriste ouverte
Face à la multiplication des attaques et leur niveau de coordination, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête, évoquant :
- Une association de malfaiteurs terroristes,
- Des tentatives d’assassinat contre des agents de l’État,
- Et des dégradations en bande organisée.
L’enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste, aux directions régionales de la police nationale concernées et à la DGSI.
💬 Le lien avec la lutte contre le narcotrafic ?
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, évoque un lien probable avec la politique actuelle contre le narcotrafic et les efforts pour restreindre les communications illégales depuis les prisons. Il souligne également la mise en place prochaine de prisons de haute sécurité destinées à isoler les 200 narcotrafiquants jugés les plus dangereux.
Si aucune revendication officielle n’a été formulée, les autorités suspectent une attaque coordonnée visant à intimider les surveillants pénitentiaires.
⚠️ Des surveillants en première ligne et en insécurité
Pour les syndicats, la situation est alarmante. Déjà affectés par l’évasion de Mohamed Amra il y a un an, les surveillants expriment leur angoisse face à une violence désormais présente aussi à l’extérieur des murs.
- Force ouvrière parle d’une « attaque frontale contre la République ».
- L’Ufap-Unsa Justice appelle à « une réponse forte et immédiate ».
- Les syndicats réclament une présence policière permanente autour des établissements.
En réponse, le ministre de l’Intérieur a promis un renforcement de la sécurité et la mise en place de mesures de surveillance accrues.